mercredi 26 octobre 2016

L'automne au jardin

La fête des plantes au Chateau de St Jean de Beauregard est déjà si loin et cette belle journée douce et agréable en cette fin septembre aura été un moment qui invitait à la détente et à la découverte.
Depuis le ciel a pris ses quartiers d'automne et en ce petit matin le soleil projetait des couleurs incroyables, mélange de rose et d'orangé, le jardin resplendissait sous les feux célestes
Quand même, il n'y a qu'à cette époque que l'on voit des phénomènes aussi jolis, non ?


parant mon jardin de couleurs douces


Sans retouche je précise

Si je vous racontais maintenant mes achats de St Jean...

Cette journée était synonyme d'été indien et s'il faisait chaud, il faisait aussi caniculaire du côté de la carte bleue et du chéquier mais après tout, ne vit-on pas qu'une seule fois ?

Je rêvais depuis longtemps (de nombreuses années même) d'accueillir dans mon jardin un ginkgo biloba, le problème c'est que le ginkgo monte très haut et que je ne voulais pas d'un géant dans mon jardin aussi j'ai adopté le "Tit", un ginkgo conique qui ne dépassera pas les 5 mètres ce qui me permettra de le maintenir à une taille respectable tout en lui conservant son aspect


Mon mari est passionné par les érables, c'est d'ailleurs lui qui avait choisi les deux érables installés au jardin (le seiryu et le palmatum rouge dont j'ignore le nom), puis nous avions ramené de notre escapade bretonne l'érable peau de serpent, un second seiryu (pour remplacer le premier qui était en mauvais état) et enfin le dissectum veridis aux longues panicules


Acer seiryu


Sauf que mon zhom vieillit et que sa mémoire a des ratés de disques rayés, alors là encore il m'a ramené les mêmes exemplaires ce dont je me suis rendu compte récemment... Nous en sommes maintenant à trois seiryu et un second exemplaire de dissectum veridis (pfft, sacré zhom)...

D'ailleurs à propos d'érables nous avons discuté d'un projet qui nous trotte dans la tête à zhom et à moi, regarder "silence ça pousse" n'est pas dénué de conséquences, je verrais pour vous en parler le moment venu.
Tout cela pour dire que nous avons eu la chance pendant cette journée fabuleuse passée au château, d'assister à la conférence sur les érables que donnait Benoît Choteau de la pépinière du même nom, un moment fort agréable, mon téléphone portable m'a servi de bloc note et je vous garantis que j'en ai pris des notes, les formes, les couleurs, la culture, l'entretien... (nous avons prévu une escapade là bas au printemps)

Après avoir passé un bon moment à discuter avec Monsieur Choteau et alors que tout le monde avait quitté la salle, nous sommes retourné à son stand pour faire l'acquisition de nouveaux bébés, cette fois c'est moi qui ai choisi et je suis revenue avec 4 exemplaires différents, comme il n'y avait pas de nom j'ai pris selon l'aspect et la couleur, il y aura de la diversité c'est certain mais avant il faudra laisser les bébés grandir, nous avons d'ailleurs mis en pratique dès le lendemain les conseils de plantation et surtout d'arrosage 


Si vous avez bien tout suivi, je vous ai parlé dans un post précédent d'un érable aux teintes cuivrées qui me faisait de l'oeil et bien c'est au stand de la pépinière Choteau que je l'ai trouvé...
Son prix : 60 € pour un spécimen magnifique et déjà de belle taille

Erable palmatum Katsura Hime


Son bois ainsi que son feuillage vont passer par de multiples changements de couleurs, le feuillage au printemps sera orangé marginé de rouge, vert clair en été puis orange intense en automne pendant que son bois virera au rouge flamboyant  


De nos pérégrinations nous sommes revenus chargés comme des mulets d'arbustes, de plantes et d'arbre... 

Sauge Amistad


Phlox inconnu


J'ai installé ces deux spécimens dans un grand pot et je les ai accompagnées de la scabieuse Pink Mist et de la campanule carillon rose qui végétaient à l'ombre des mauvaises herbes.

Zhom avait envie d'un Yuzu, vous connaissez probablement cet hybride dont le fruit exhale une forte odeur d'agrume très présente et vraiment très agréable, l'écorce du fruit s'utilise dans des préparations culinaires d'exceptions, c'est une saveur à découvrir pour ceux qui ne la connaisse pas... notre exemplaire est pourvu d'épines impressionnantes et il devrait commencer à donner des fruits d'ici deux ans, le vendeur nous a dit qu'avec un peu de chance il pourrait même fructifier l'année prochaine
Pour le moment il est dans la serre emmitouflé d'un voile d'hivernage que nous doublerons si d'aventure il faisait vraiment froid cet hiver


Tient, une nouvelle chouette en ardoise a fait son apparition... accrochée sur sa jolie tige en fer forgé, elle était accompagnée de l'agapanthe Blue Engima qui est en fait blanche avec une très légère coloration bleutée 

 

Un pied de leucanthemum shapcott parfumé à la floraison duveteuse, je l'adore, je l'ai installé au pied du mirabellier dans le massif de la Nymphe



Un nouveau pied d'aster Little Carlow, indispensable au jardin car il se pare d'une multitudes de petites fleurs parme fabuleusement belles, le mien n'était pas réapparu sans doute mort ou piétiné lors de mes nombreuses interventions jardinesques, c'est que ça remue fort lorsque je suis au jardin


Fifille voulait une petite aloé à installer dans sa chambre, pour le moment elle est installée dehors au frais, elle sera rentrée le moment venu


J'avais découvert cette aromatique chez un couple d'amis, JC est un amateur de plantes qui sortent de l'ordinaire et qui s'utilisent dans la cuisine, celle-ci se trouve la plupart du temps dans les épiceries fines et elle est utilisée par les grands chefs étoilés... très difficile à trouver en plus d'être chère, il vaut mieux faire l'acquisition d'un pied que l'on conservera en serre froide l'hiver, résistante elle a besoin d'un sol drainé au maximum... son goût d'huître est fabuleux à froid, croquer dedans à pleine dent vous surprendra

Mertensia maritima ou herbe à huitre



D'autres aromatiques sont venues élargir la panoplie, le potager de 2017 sera parfumé

Estragon du Mexique (Tagète Lucida) et Herbe à curry (Helichrysum Italicum)


L'achat d'une grande jardinière était indispensable pour faire prospérer nos aromatiques au jardin, nous avons d'ailleurs fait le plein de pots, de terreau, pouzzolane, copeaux, etc...
Dans ce bac sont installés du persil, deux pieds de thym, du romarin, de l'estragon, mes bulbes d'ail des ours que je me suis amusée à retrouver dans le sol, leur odeur typique m'y a aidé, j'ai installé aussi une petite capucine grimpante et mes bulbes de glaïeuls d'abyssinie qui pourront profiter du soleil présent tôt dans l'année dans cette partie du jardin et installés en arrière plan de la jardinière

 

et enfin cette grande aromatique au nom oublié mais dont le parfum évoque le fruit de la passion, cadeau offert par le vendeur


Rapporté aussi ce petit poivrier du Sichuan qui lorsque l'on frôle ses feuilles dégage un parfum très agréable de poivrier, c'est encore un bébé et il ne donnera ses premiers fruits que dans 4 ans environ... oui nous avions souvent discuté avec zhom d'enrichir notre collections d'aromatiques, c'est chose faite.
Poivrier du Sichuan


On dit qu'une femme devrait toujours avoir un couteau dans son sac à main et bien pour moi c'est fait... papa disait qu'il faut en avoir un dans sa poche car il peut servir à de nombreuses occasions (couper du fil, du camembert, du bois ou comme arme de défense si besoin) j'avais envie d'un joli couteau mais à un prix raisonnable, le tout étant de faire fonctionner l'artisanat français, ben oui parce que moi j'en ai marre des objets chinois merdiques que l'on nous vend à toutes les sauces et qui valent un bras et une jambe mais ne durent pas longtemps

Couteau au manche en bois de genévrier parfumé, le must


lame de 11 cm coupante à souhait


Les détails du bois

et son petit lien en cuir


Il y en avait un autre qui me plaisait, sa lame était dessinée de multiples vagues, l'artisan m'a expliqué que le métal était enroulé sur lui même et chauffé ce qui donnait des volutes sublimes à la lame, mais le prix de presque 400 € était trop cher pour ma bourse et puis je voulais un couteau, pas une oeuvre d'art non plus, je ne suis pas collectionneuse pour un sous

Mais au fait, voila un bon moment que je ne vous ai pas parlé de notre projet de déménagement, il continu son bonhomme de chemin sauf que les refus répétés commencent à avoir un impact sur le moral de mon zhom qui ne sait plus trop où il en est... on aurait voulu tenter l'expat mais sa société à considérablement revu les règles de la charte de mutation, des endroits qu'ils réservent désormais aux cadres dirigeants (les classes supérieures, ça veut tout dire)... partir en région c'est possible mais il y a tellement de monde qui demande à muter que ça devient quasi impossible et puis sérieusement, il y a des fois, c'est assez étrange leur façon de faire, bref... alors on croise les doigts fort, fort, fort pour 2017...

Mais retournons dans les massifs voir ce qui s'y passe, il y a de très jolies choses comme cette belle persicaire au feuillage bicolore, je crois qu'elle venait du jardin de Sylvaine , elle domine le massif avec sa couleur sombre à laquelle réponds en écho celle du dahlia "Chat Noir"


 

Je voue un culte absolu à la couleur framboisée du dahlia Ivanetti arrivé ce printemps au jardin, il ne fleurira pas longtemps car la fraîcheur de ce début octobre rappelle que le froid va débarquer sous peu et l'hiver avec lui et qu'il faudra le ranger au frais dans le garage, cet hiver que l'on annonce comme l'un des plus rudes, enfin si l'on en croit les prévisions souvent alambiquées des météorologistes parce qu'ils nous avaient déjà prédit la même chose pour l'hiver 2015/2016
Moi j'aimerais quand même qu'il fasse très froid cet hiver pour que les légions d'insectes nuisibles puisse être éradiquée

Dahlia Ivanetti


L'eupatoire s'épanouit toujours, c'est une merveille

Eupatoire chocolat


Je l'ai mariée avec une seconde persicaire blackfield, cette jolie parure ne serait rien sans les couleurs d'automne du cornus qui vire jaune et rouge fluo


Entre le cornus qui se dore la pilule et l'acer pourpre fabuleux, ce massif est joli en cette saison


Quelques images du Cornus vu sous un autre angle






J'ai suivi mon idée première et installé mon céanothe "Concha" à la place du noisetier envahissant, en pot il avait tendance à jaunir malgré le terreau de qualité et les arrosages copieux, j'ai fait une petite cuvette pour que l'eau puisse s'infiltrer doucement


J'ai déterré William Christie qui végétait, je l'ai taillé de presque deux tiers pour ne lui laisser que le minimum de tiges comme je l'ai fait précédemment pour Emile Garçin qui renaît vigoureusement, j'ai viré la terre lourde et amendé généreusement le sol de corne et de fumier, j'ai ensuite remis un bon terreau végétal que j'achète désormais chez Botanic et étalé sur une bonne partie du massif des copeaux de bois


Rosier William Christie

Je viens de me rendre compte que mes petites heuchères n'ont pas assez de place pour s'épanouir, je vais donc déplacer les copeaux le temps de replanter les deux bébés à bonne distance l'une de l'autre (à gauche une bouture du jardin de Celwood et la seconde se nomme Palace Purple), j'en profiterais pour déplacer ma spirée qui végète en arrière plan et l'installer à proximité de mon céanothe Concha


Toujours en arrière plan pousse le carex testacea Prairie Fire, la protection apportée par les copeaux devrait l'aider à passer l'hiver si d'aventure ce dernier était aussi froid qu'on veut bien nous le laisser entendre


A droite de ce petit massif le rosier Princesse de Nassau est un hymne au charme et à la tendresse, son parfum de musk est fabuleux 


Les copeaux ont recouvert toute cette partie du massif largement grappillé sur la pelouse voisine mais c'était pour la bonne cause car ici les mauvaises herbes envahissent l'espace et j'ai un mal de chien à les éradiquer, voila ce que c'est que d'habiter sur d'anciennes parcelles cultivées où les renoncules rampantes (une plaie), le plantain et le mouron n'en finissent plus de se (sur)multiplier, au printemps nous entamerons une scarification de la pelouse avant de semer du gazon et du trèfle


Je ferais à l'identique sur le côté droit du massif marshmallow qui a bien changé depuis les plantations de 2014, au début il n'y avait que deux ou trois plantes et le rosier Pierre de Ronsard que l'on devine en haut à gauche de l'image, le grillage servait à protéger mes maigres plantations des dents de notre chienne qui ne manquait pas d'aller grignoter tout ce que je pouvais planter, quand je regarde cette photo je me dis que mon jardin a vraiment évolué

Photo du 18 octobre 2014


Voila le massif aujourd'hui, un peu vide en ce début d'automne, seule la floraison des asters met un peu de couleurs et la pluie alourdie jusqu'à les étaler les branches chargées de fleurs, j'ai récolté les graines de mes nombreuses Echinaceas dont quelques unes ont été jetées à la volée ici ou là, j'en ai même jetées dans le jardin du voisin de droite, à gauche ils ne bougent plus pour l'instant, on profite enfin du silence...

Les photos : à gauche vue depuis le jardin, à droite vue depuis la réserve d'eau

 

Gertrude Jekyll et  Ronsard remontent tandis que le soleil refait une apparition sur le massif, soleil qui désormais n'éclaire plus que le fond du jardin... au printemps je changerais les deux derniers panneaux de la serre, ils s'effritent dangeureusement


mais il faut que j'attende février ou mars avant de tailler au plus bas les rosiers Gertrude Jekyll et Purple Lodge, les deux doivent se refaire une beauté, l'automne est d'ailleurs bien beau dans ce massif, rapprochez-vous...







et par cette douce journée ensoleillée de cette mi-octobre, il y en a un qui fait son effet et sa floraison pleine de charme ajoute à la douceur de ce rosier que j'envisage de déplacer pour qu'il puisse se développer dans de meilleures conditions, actuellement il est coincé entre une énorme potée et la serre sur la gauche

Covent Garden

  

Près de lui les géums ont considérablement grossi, ça doit être lié au changement de terreau et à l'abondance de fumier, j'ai oublié le nom de cet aster nain mais il est magnifique avec ses petites fleurettes blanches

Geum inconnue et Banana Daiquiri (au feuillage plus clair)


Dans la bordure de gauche de l'autre côté du jardin et au pied du Viburnum Opulus, l'été aura été trop chaud et rien n'a poussé en dehors de cette ancolie qui refait des rosettes 


Dominant le pied d'ancolie, le Viburnum Opulus est encore plus beau à cette période de l'année 


cette année je le laisse tranquille parce que j'ai envie qu'il soit encore plus beau au printemps prochain, j'ai d'ailleurs eu la chance de  pouvoir faire prospérer l'unique rejeton qui a été installé en bonsaï, je verrais avec le temps comment il se porte et même s'il fleurit


J'ai longtemps pensé mais à tord que cette petite plante aux fleurettes minuscules était un phlox rampant et bien je suis victime de mes propres croyances puisqu'il s'agit tout simplement d'une jolie mousse qui a envahi l'une de mes potées, elle est toute mignonne et craquante


Sauges bleu et rouge


Amistad est en fleur


et les butineurs s'affairent à stocker les derniers pollen


Aster et monardes fanées font un joli tableau


Il y a des floraisons dont on ne se lasse pas

Aster Little Carlow

et des visiteurs dont on se passerait bien, mes rosiers ont tous subit la visite de ces élastiques chenilles tandis que les pucerons font bombance, les oiseaux se chargeront de faire le vide à moins que d'autres insectes gourmands ne viennent se servir de ces protéines disponibles


Au pied du Cornus Cousa, le joli petit pavot californien tranche sur le vert profond des feuillages tandis que le calicarpa se fait des bonbons




J'ai entrepris une taille sévère de mon chèvrefeuille et l'ai réduit à une portion congrue, vous remarquerez ce qu'il en reste sur la photo la plus à droite et en bas de l'image et au passage j'ai créé ce triptyque sans même m'en apercevoir, en fait je voulais prendre en photo le jasmin que j'ai essayé de guider en l'attachant avec du fil de lin, j'espère qu'au printemps prochain il recouvrira la grande majorité de la pergola parce que je n'aime pas que ma terrasse soit à portée de vue des voisins dont on remarque les fenêtres...


J'ai envie de retoucher complètement le massif qui se trouve en prolongement de la terrasse et qui manque de floraisons successives et colorées, j'aimerais aussi changer de place mon chèvrefeuille car même s'il est joli à la floraison, il s'enlaidit considérablement avec les mois qui passent pour finir par être presque totalement grisé par la moisissure et les acariens salissant irrémédiablement la terrasse avec ses boules rouges et son feuillage immonde, je vais réfléchir à l'installer près de la réserve d'eau qu'il pourra masquer voir même à l'installer chez maman je pourrais ainsi installer une autre grimpante, peut être un second jasmin...

Petite parenthèse colorée...

Erable inconnu et Acer Davidii


Acer Seiryu, palmatum et Nandina 


Cotinus Grace en perdition (ses branches noircissent), je crois que je suis en train de le perdre, la sécheresse de cet été ne lui aura pas été profitable


Rosier Bora Bora

Mes petits érables



Acer Seiryu (second spécimen)

 Ipomée en retard


Lysimaque Clethroides rougissant





Soleil et verdure

Les mises à jour de mon blog vont continuer à s’espacer le temps de l'hiver, je ne ferais plus d'articles réguliers mais plutôt des récapitulatifs complets de ce qui se passe dans mon jardin et avant tout lorsque l'envie me prendra, j'ai perdu le rythme et l'envie pour l'instant et peut être qu'elle reviendra avec le printemps je ne sais pas... l'avenir le dira !!!

C'est avec ces deux dernières photos éclaboussées d'un soleil rasant de fin de journée que je clôture cet article parce que depuis l'écriture de ce post la pluie et l'humidité sont revenues, le jardin respire ou renaît c'est selon, la jardinière attend que la terre s'ameublisse pour pouvoir continuer les plantations entamées il y a quelques jours (mince les voisins de gauche sont revenus et avec eux la cohorte de sonorités aussi diverses que variées, quelle plaie)



Passez un bel automne et de jolis moments au soleil ou sous la pluie, vivez la vie intensément