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lundi 2 mai 2016

Que du vent

Vous avez probablement cru à la lecture du titre que j'allais vous faire un méga remake dans le genre présentatrice météo avec l'annonce de conditions climatiques peu favorables, hé bien non, de toute façon il suffit de mettre le nez dehors pour vite s'apercevoir que le ciel est grincheux, le soleil grognon et la météo bougon alors pas besoin d'en rajouter au risque de friser l'overdose...

Mais de quoi va donc être fait l'article du jour... alors... les sujets sont multiples 

D'abord je vais évoquer mes tulipes Queen of the night, un temps disparues puis revenues grâce à mes arrachages que je juge toujours intempestif, cela dit pour le coups c'est le tirage gagnant et j'ai bien fait de les sortir de terre au bon moment, je dirais presque "sauvées par le gong", elles tardent à s'ouvrir




J'ai éclairci un peu les contrastes parce que la lumière du soleil manque franchement et je m'interroge sur le fait de trouver un compromis genre lampe halogène ou lampe à mercure histoire d'éclairer tout ce beau monde lorsque le temps se fait chagrin... avec un système de réverbération adéquate je devrais pouvoir remplacer le soleil ou lui trouver un compromis

Ronaldo fleurit de concert

 

Maintenant que la vente de la maison est annulée, que notre déménagement est relégué aux calendes grecques et que rien ne bouge il faut bien se faire une raison et retrouver des occupations qui fautes d'êtres captivantes au moins donnent elles un brin de sens à ma petite vie de jardinière préoccupée de combattre les ravageurs revenus puis repartis (il fait froid, chouette)

Tulipes Ronaldo, Flaming Flag, Peppermint 
dans le coin à droite Lilac Wonder (une merveille)



Au risque de vous donner le mal de mer je préfère voir les choses aller dans le bon sens quoique là le sens n'a pas grande importance pourvu que la beauté soit mise en valeur et bien présentée même si elle penche assurément


Le bain de soleil n'a pas été testé, normal, ça caille tellement que l'on se croirait en plein mois de novembre (un mois maudit ici) mais les chaises longues sont de sorties même si elles n'ont été utilisées que sporadiquement avec une tasse de thé bien chaude dans les mains, la jardinière en a plus que marre des sempiternels revirement de ce printemps qui lasse à force d'être humide, froid, venteux, bref, une vraie cacophonie de mauvaises journées que j'ai l'impression de voir se multiplier à l'infini

Tulipe Lilac Wonder (merveilles ohhh merveilles)




Pourquoi le créateur a t'il appelé cette tulipe d'un nom aussi étrange que "Peppermint", elle n'a rien en commun avec un poivre,  mentholé s'il en est et encore moins avec la menthe tout court mais on lui pardonne parce qu'elle est si belle et sait se tenir bien droite sur ses grandes tiges fines

Tulipes peppermint

+

Celle-ci est une inconnue qui a du être maladroitement mélangée au moment de l'emballage chez le fournisseur, j'aurais le plaisir de découvrir sa floraison dans les jours à venir ou tout au moins dès que la douceur se sera de nouveau installée


Une autre fidèle qui vit là près du mirabellier depuis notre arrivée, elle est toujours aussi mignonne avec sa coiffure étrange

 


J'ai re-découvert cette belle tulipe à la belle robe abricotée, seule perdue dans son coin d'ombre, je me demande comment elle a survécu aux crises jardinières... mauvais plan car il n'y a que quelques mois que je m'intéresse véritablement au jardin et que ce blog à l'origine n'était que le livre qui racontait ma passion pour les orchidées mais entre temps le vent a tourné et j'ai ouvert mon horizon à d'autres petites choses, malheureusement la liste de mes achats, plantations et autres pistes du même genre ne sont pas toutes restées dans les annales


 

Cette belle là pour le moment n'a pas de nom et comme je n'ai pas trop envie de refaire l’entièreté de mon blog pour la retrouver, je vais attendre un moment de repos pour tenter de pister son joli minois

Je vous fais grâce des autres tulipes parce que là sinon ça va être le trop plein assuré... si, si, si ai-je dit

Changement de décor...

"En mai fait ce qu'il te plait"  c'est ce que c'est dit le lilas qui vient d'ouvrir sa toute première fleur de ce printemps 2016



J'en suis toujours à me demander si cette fleurette d'un mauve ressemblant à la couleur du lilas ne serait pas une lunaria miniature venue s'installer à la faveur d'un été chaud dans la potée qui trône au pied du lilas... vous voyez la potée sur la droite... j'en avais déjà viré quelques rhizomes la semaine passée et j'ai du en laisser par inadvertance


Rapprochez-vous ... vous la voyez là


D'un peu plus près ça donne ça, c'est joli hein ??



Près de la serre l'opulence guette entre les rosiers qui sont énormes et les vivaces qui s'épanouissent, au petit matin la lumière est exceptionnellement belle


La pluie, l'entremetteuse, a donné des envies de volupté à mes arbustes qui ploient sous le poids des larmes célestes s'entremêlant en une joyeuse bousculade et c'est à qui verra la lumière le premier

Clématite Appleblossom, saule tortueux et rosier Chartreuse de parme
En bas à gauche le rosier Covent Garden


Désolé pour le bordel ambiant mais moi j'aime pas trop les jardins trop bien rangés et j'aime bien un peu de bordel, ça fait moins enfermé, cloisonné... mais je remarque que certaines transplantations vont devoir être entreprises notamment dans les pots de culture laissés en l'état et puis zhom a fait le tour des pots avec la tondeuse plutôt que les déplacer c'est d'un pratique




Sur la photo ci-dessus vous remarquerez derrière l'arrosoir des pots dont un est doré... dedans j'y ai retrouvé un petit lagurus ovatus dont les graines m'avaient été données par David lors du Sol 2015, une plante adorable et fort jolie, elle va avoir droit à un bon rempotage pour un pot plus adapté à sa petitesse


On devine dans le pot de la petite tortue (toujours derrière l'arrosoir) un lupin La Châtelaine issu lui aussi du Sol dont les graines m'avaient été données par Patricia... pour l'anecdote, ma grand mère maternelle en avait plein son jardin, si mes souvenirs du jardin de mes grands parents sont vagues (ils sont décédés lorsque j'avais 6 ans) ma soeur ainée s'en souvient et déteste ces plantes pourtant bien jolies... je ne vais pas traîner pour le mettre en pleine terre


juste derrière la lavande se fait plus belle chaque jour


Sur la droite des pots s'épanouie fort joliment ma spirée Denistar et ses teintes sublimées par la pluie, mais quelle beauté


Tandis que devant installée confortablement dans une céramique de style Médicis, ma petite geum a été attaquée par les baveux ou par un quelconque coléoptère affamé



Sur la droite du massif les grenouilles se sont perchées pour éviter d'avoir les pieds dans l'eau, c'est pourtant pas commun de les trouver ainsi dans le jardin (rires)... derrière le support aux grenouilles on remarque le seringat philadelphus qui bourgeonne, bientôt il cachera la vue depuis le jardin du voisin... tient voila qui m'a donné une idée, si j’appelais ce massif "le massif aux grenouilles"




A son pieds l'aubriète commence à tapisser doucement mais surement le massif...



Malgré l'imposante chevelure des herbes folles qui prolifèrent constamment, la pluie n'arrange rien à l'affaire et je ne peux pas aller y travailler pour le moment tant il fait moche, je crois qu'un paillage généreux va devoir être entrepris et rapidement, entre les averses j'arrache à volonté les mauvaises herbes couchées au sol mais je fais demi tour lorsque la pluie survient



Au pied du seringat Philadelphus végète malheureusement mon hydrangéa vanille fraise que j'ai tondu copieusement début mars, malgré une nourriture abondante principalement faite de fumier il repart mais avec beaucoup de lenteur... s'il ne pousse pas cette année c'est direct la poubelle aux végétaux, je le remplacerais par mon céanothe rose qui pousse à l'opposé



Sur la droite du Philadelphus les échinacées se sont ressemées toutes seules et il en pousse partout à ma plus grande joie, le sedum grossit et l'agapanthe n'est pas en reste



Dans le désormais massif "aux grenouilles" poussent joyeusement les lys Landini (le pot est perché sur son tronc d'arbre), deux pieds d'hespéris qu'il faudra que je surveille car ils ont tendance à drageonner partout, le rosier Boule de Neige entouré du grillage, des scabieuses Chile Black en bas de la photo, un tapis d'aubriète rose et un pied de persicaire issu  lui aussi du sol 2015, mais aussi le Cornus (devant le pot bleu) et enfin déshabillé qu'il est le coquin Calicarpa, je viens juste de le replanté ici car auparavant il était à l'opposé dans la plate bande des coeurs de marie ou il végétait, j'espère qu'avec cette nouvelle place il saura se montrer satisfait et repartira gaiement


Sur la gauche du rosier Boule de Neige j'avais mis un pied de lychnis à fleur de coucou
C'est une plante érigée sur des tiges hautes qui se pare d'une charmante floraison rose en lanière (voir ici)


Histoire de vous montrer l'inconcevable, l'ignoble et la profonde laideur de ce coin de mon jardin nouvellement retravaillé, voila le massif des grenouilles vue depuis le côté de la serre, oui je sais, ça a beaucoup moins de charme soudain... je crois que bêche, binette et pelle vont être prochainement de la fête parce que ce n'est pas le tout mais avec le mauvais temps je n'avance pas


Aussi quand je vous dis que je ne reste pas les bras croisés, ayez au moins la gentillesse de me croire sur parole, ça me mettra du baume au coeur (pour la pelouse j'attends que zhom s'y colle, c'est l'un de ses petits privilèges)

vendredi 19 juin 2015

Pause détente

Il y a des jours comme ça ou je quitte mon chez moi pour aller profiter ailleurs du silence reposant de la campagne où le parfum des herbes sèches me fait débuter la journée avec un grand sourire et chanter "il en faut, peu pour être heureux, vraiment très peu..." non mais vous avez franchement cru que j'allais vous refaire la comptine ?

C'est que... comment dire, la vie à la ville (ici dans ma commune pourrie) est devenue tellement pénible que j'aime à prendre le large un moment, tient je vous ai mis un petit aperçu de ce que nous vivons lorsque les voisins font la fête et là c'est juste un exemple de quelques secondes... ça a duré plusieurs jours la fiesta et ça se renouvelle comme ça sporadiquement...


Alors que Fifille dans son cursus scolaire avait besoin d'effectuer un stage chez un professionnel pour valider son futur diplôme et comme les seuls professionnels qui nous ont répondu étaient à la campagne, nous avions réservé un joli gite perdu dans la nature normande, au milieu des champs et des troupeaux de vâches, quel bonheur s'était pour nous de respirer et de profiter d'un silence fort agréable, oublier les bruits et le tourbillon du quotidien devenus insupportables...


Nous avons même eu la chance de pouvoir profiter de la plage tout un après-midi alors que le soleil bien présent donnait à la mer des dégradés de bleus fantastiques à regarder


j'aurais bien aimé vous montrer quelques images mais prise par les sollicitations de mon exubérante donzelle j'ai effacé l'intégralité des belles photos prises pendant ces quelques jours de détente en dehors des quelques une sauvées lors du transfert des premières prise de vue, mes promenades au fil des chemins où l'air sentait si  bon au petit matin... oui je vous l'ai dit, ce parfum me donnait des envies de campagne et d'air pur 



J'ai bien essayé d'amadouer le zhom pour que nous vendions la maison rapidement mais vu l'état du marché immobilier (il s'écrase, tombe et s'effondre) et des difficultés pour muter ça va pas se faire demain, peut être qu'à la saint glinglin les saints seront à notre écoute ce dont je doute fort c'est qu'ils sont devenus sourds à mes complaintes et à mes voeux secrets (quels secrets ???).

C'est à contre coeur et le coeur lourd que je  suis revenue dans mes 4 murs parisiens où j'ai retrouvé avec plaisir mon jardin qui m'avait beaucoup manqué et quelle splendeur que mon jardin... mon ceanothe rose et sa splendide floraison toute en douceur


Ici William Shakespeare en fanaison et seringat philadelphus parfumé à souhait


Il est rare de voir  sur la toile des rosiers en fin de floraison mais là je le trouvais si joli que je n'ai pas pu résister



Franchement, comment ne pas écarquiller les yeux devant l'opulente floraison de mon rosier Thallia, pour une première fois il me gâte au dela de mes espérances et quel parfum mes amis, quel parfum... 


Ses roses d'un beau blanc pur ornées d'un coeur jaune superbe sont littéralement couvertes de butineurs, ici se repaissent abeilles et bourdons, mouches et autres volants, on entend les bzzzz de loin je vous le dis, un vrai concert


Je suis sans voix devant la beauté de mes rosiers près de la serre, se marient harmonieusement Pierre de Ronsard magnifique (dire que je voulais le virer), Purple lodge, Gertrude Jekyll ou encore Sanguisorba Menziesii qui resplendit de ses jolies inflorescences tubulaires, c'est à peine si l'on remarque les floraisons qui se préparent (aster, verveine, echinacea...), depuis la photo la pelouse a été tondue de court 



Black baccara ploit littéralement sous le poids de ses tiges volumineuses et l'acer derrière ajoute une belle touche vert acide magnifique qui se juxtapose au rouge amour du rosier 


Dans le massif de la nymphe, Cuisse de Nymphe Emue a eu une floraison exceptionnelle et généreuse, son parfum capiteux et typique des rosiers anglais est un ode à l'amour et à la joie


c'est à peine si l'on remarque derrière Annapurna qui n'a fait que trois roses... je dois dire pour sa défense qu'il a subit l'année passée une forte attaque du marsonia qui l'a laissé sur le flanc, il s'en sort bien malgré tout et a réussi à me refaire quelques branches 



Même si je râle devant les choix peu judicieux de zhom en matière de rosiers (les nouvelles créations sont j'avoue assez discutable), le orange de  Bora Bora me ravit, d'un bel orange prononcé il déploit ses boutons en larges fleurs qui tournent vers le rose pêche en fin de floraison, il tient la vedette dans le massif du bassin


J'ai bien tenté de faire la chasse aux nombreuses mouchettes venues se mélanger sur mes arbustes mais force est de constater que devant la multitude je n'ai eu d'autres renforts que laisser faire les amis du jardin


Ceux là ne font pas dans la dentelle, les moucherons n'ont qu'à bien se tenir



C'est une véritable armada qui a déboulé au jardin... dire qu'avant de partir je voyais peu de coccinelle et je m'en inquiétais...

J'ai aussi découvert la multitude de roses ouvertes sur William Christie, ce rosier a été mon coups de foudre à Courson et cette année il déploit quantité de roses harmonieusement colorées au charme fou, c'est la première fois qu'il est aussi prolifique 


Blossomtime s'étale sur Aimée Vibert qui m'offre une première floraison  toute en pompons superbes d'une blancheur immaculée le tout saupoudré d'une pointe de bourrache devenue le repère des butineurs z'ailés...


Mais ce ne sont pas les rosiers qui auront ma primeur pour cet article, plutôt une petite plante issue de semis du Sol envoyés par David, les jolis et délicats Lagurus Ovatus qui me font fondre


Le charme craquant de ses petites boules blanches érigées sur une tige d'un beau vert salade est du plus bel effet en potée, je récolterais les inflorescences lorsque l'époque sera venue, j'en sèmerais ainsi cet hiver pour en avoir un peu partout au jardin l'année prochaine, c'est qu'il leur faut un séjour aiu froid pour briser la dormance