lundi 30 novembre 2015

Chirurgie et scalpel

Ce matin ma promenade au jardin m'a amenée du côté du rosier Gertrude Jekyll et Covent Garden, j'avais remarqué il y a quelques semaines des cynorrhodons que je voulais récupérer... un post it sur lequel je note leur petit nom histoire de ne pas les confondre



Ceux là ont été ramenés de la roseraie de l'Hay les roses en juin dernier



Ceux là seront mis à la poubelle, j'aurais du les opérer dès le prélèvement


Mon scalpel est bien protégé, je suis toujours extrêmement prudente lors de son utilisation et prends milles précautions pour éviter tout accident


Je plonge délicatement mon scalpel dans le fruit et écarte à la main les parois qui renferment les graines
 Ici Covent Garden

Gertrude Jekyll


Procéder au découpage des cosses nécessite quelques précautions et la fraicheur rebondie des fruits évite la dispersion des "poils" que l'on dit "à gratter", ces derniers sont irritants pour la peau et les muqueuses


Les cosses vidées de leur contenu sont immédiatement jetées, les graines mises au sec dans du sopalin, les semis  seront fait dans les prochains jours et seront installés dans le même temps au jardin à l'abri des oiseaux gourmands, les graines ont besoin d'une période de froid pour briser la dormance j'aurais peut être l'heureuse surprise d'avoir des petits rosiers qui sortiront de terre en mars/avril prochain

Affaire à suivre...

vendredi 27 novembre 2015

La quête du Graal

En région parisienne trouver un arbre est une pratique courante et surtout très facile pour qui aime arpenter les rayons des jardineries toutes plus fournies les unes que les autres... oui mais voila, lorsque l'on cherche quelque chose de spécifique on le trouve souvent à des prix exhorbitants et la qualité laisse à désirer

A notre retour de Bretagne la voiture était chargée comme un mulet... nous avons déjà prévu d'y retourner à notre prochain séjour mais cette fois ci avec un utilitaire puisque nous ramènerons notre grumeau et tout son bardât en plus de quelques végétaux supplémentaires


C'est donc en Bretagne que nous avons découvert nos 4 graal, oui rien que 4... j'aurais pu rendre jalouse ce cher Indy parti en quête d'un autre graal dans le Khazneh ...

Pas de serpent dans nos valises mais un splendide Acer Capillipes dit à peau de serpent, un spécimen que je voulais offrir à zhom depuis fort longtemps mais les prix prohibitifs (de la région parisienne) m'avaient tout simplement fait abandonner l'affaire...




Nous avons aussi ajouté dans notre caddie l'Acer Palmatum Seiryu qui remplacera celui qui se meurt dans notre jardin


Cette fois nous avons joué la sécurité et fait l'acquisition de deux pots dans lesquels nous installerons les deux acers, pas question pour nous de les voir disparaitre à plus ou moins court terme

 

Les acers n'aimant pas la sécheresse ni l'eau stagnante, nous avons suivi les conseils donnés et mis dans le fond des pots des billes d'argile copieusement rincées puis nous avons ajouté le mélange de terre végétale + terre de bruyère + sable


Nous avons fait un dome autour de chacun des pieds afin que l'eau puisse s'écouler de part et d'autre et ainsi éviter les retenues qui pourraient avoir un impact néfaste sur ces deux splendides spécimens


Ils seront installés au fond du jardin au printemps où ils seront protégés du soleil par la haie arbustive 


An parallèle, j'avais évoqué avec zhom mon idée d'accueillir quelques arbres fruitiers et j'avais entamé le ménage aux abords de la cloture de bois, nous avons pu mettre en terre un pommier Reine des Reinettes dit autofertile, en fait il vaut mieux lui installer un copain qui pourra le poléniser et permettre une meilleure fructification ... je rajouterais dans quelques semaines deux autres tiges de bambou pour faire remonter les branches les plus hautes et ainsi avoir une belle forme de U, je sais ce n'est pas très flagrant mais il faut bien commencer petit pour ensuite voir plus grand



Il m'a suffit ensuite de couper au sécateur les petites branches qui dépassaient et qui n'auraient pas d'utilité dans le futur, puis passé les découpes à la bouillie bordelaise pour éviter aux maladies de s'installer


Nous avons utilisé la même technique pour le pommier Idared qui était vendu en format quenouille, ses tiges basses longues et graciles nous ont permis de le positionner sans trop de soucis et de pouvoir entortiller ses branches sur l'axe des tiges de bambou, nous avons aussi commencé à écarter jusqu'à sa limite les deux branches centrales, elles seront écartées puis positionnées de telle manière qu'elle puissent ensuite être remontées de part et d'autres des tiges basses


C'est l'avantage de leur donner une forme, avec des branches mobiles rien de plus simple, il faut simplement être vigilant à la manipulation, c'est ainsi que j'ai cassé un petit bout d'une tige qui j'espère repartira au printemps.

Et si je vous parlais de l'addition maintenant,  humm me direz-vous, ça a du couter un bras !!!

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Que néni, acheter des plantes en province est souvient bien plus intéressant dans la mesure ou les prix sont accessibles et les plantes solides car bichonnées par la main experte des jardiniers connaisseurs, je vous l'accorde tout le monde ne peut pas faire le trajet pour acheter ses végétaux mais c'est quelque chose à ne pas négliger.

Exemple, le pommier Reine des Reinettes déjà palissé valait la modique somme de 90 €uros chez Jar....d sachant fort bien qu'à ce prix là l'arbre ne sera pas de très bonne qualité et qu'un acer à peau de serpent vaut en moyenne et pour un petit modèle entre 120 et 160 €uros pièce.

L'addition totale pour les deux acers et les deux pommiers aura été de 69,00 €uros, oui vous avez bien lu, il n'y a pas d'erreur de chiffres.

En comparaison l'addition pour le rachat (en région parisienne, hic) d'un sac de terre végétale + un sac de terre de bruyère + un sac de billes d'argile + un sac de  sable + 2 pots + des tiges de bambou nous aura couté presque le double.

mardi 24 novembre 2015

Une dernière valse

Cette soudaine et brusque survenue de températures froides et des premières gelées n'a pas empêché les fushias de continuer à fleurir agayant la terrasse de jolis tutus colorés, avouez quand même que pour un début décembre s'en est surprenant

Sophie Michiels


Blush of Dawn




Holly's beauty


Swingtime



lundi 23 novembre 2015

Il fait froid

En ce dimanche automnal les premiers frimas ont débarqués sur la région parisienne et même si le ciel est d'un bleu limpide, le fond de l'air est glacial, il ne reste plus grand chose dans le jardin qui s'ensommeille et la lumière n'éclaire plus que le fond du jardin laissant le reste à l'ombre


Sous la pergola la température est basse avec un petit 6° et je ne mettrais pas longtemps à rentrer pour habiller mes petons d'une bonne paire de chaussettes (c'est que jusqu'à récemment je n'en portais pas pensant à tord que l'automne continuerait à être doux), remettre aussi l'écharpe et la grosse doudoune matelassée


J'ai remarqué que ma chienne s'était encore éclatée dans mes massifs, une engueulade plus tard elle sera consignée dans sa niche le temps que je fasse l'inspection des lieux... je commence par le potager où poussent joliment deux pieds de choux brocolis



Mes capucines s'invitent un peu partout, je laisse toute cette verdure investir cette partie du potager, elles font un excellent engrais vert, j'ai commencé à récolter les graines pour les semis de 2016



Je suis congelée, décidemment le froid et moi on est vraiment pas copain, je survis plus que je ne vis en dessous de 25° et là ce n'est pas vraiment possible, je m'enferme dans la serre et ferme la porte, le soleil va réchauffer un peu l'atmosphère 



Mes bulbes de dahlia fraichement déterré vont être remisé à l'abri du froid, je coupe les tiges et les mets en attente



Je prépare le terreau dans lequel je vais installer les bulbes, je pourrais au printemps sortir directement le pot et l'installer au jardin


J'avais mis l'année passée tous mes bulbes de dahlias au garage posés dans une caisse en bois mais malheureusement je n'ai pas eu de chance, la plupart on pourri une fois en pleine terre et le reste n'a pas voulu fleurir, cette fois je tente cette nouvelle expérience en espérant qu'elle sera productive


Heureusement que j'ai plus de chance avec les succulentes qui n'en finissent plus de faire des petits, ça réconforte


Pendant que le pied mère se prépare à fleurir



Le pied de piment à l'abri dans la serre voudrait bien continuer à fleurir mais avec le froid je doute qu'il en sorte quelque chose


il ne sera pas bien grand celui là


Ce beau ciel bleu fait rayonner la vigne qui perds au fil des jours ses jolies feuilles dorées par le soleil brillant, zhom la taillera au printemps


J'en profite pour prendre quelques clichés avant mon retour au chaud, zhom a préparé le déjeuner et j'ai faim

Tige du rosier Terracotta


Chatons du noisetier tortueux


Je récolte les dernières graines notamment celles de l'amaranthe, j'en aurais un bon paquet pour le printemps prochain


Ma spirée Prunifolia resplendit dans la douce lumière automnale ...


et l'Acer Palmatum Seiryu en mauvaise santé tente bien malgré lui de produire de futurs bourgeons qui ne verront probablement pas le jour au vu de son état général, la majorité de ses blanches principales noircissent de jour en jour sonnant son déclin



Les petits bleuets me ravissent


et la Lunaria blanche ravissante lui ferait presque de l'ombre


Du côté de la terrasse le Daphné odora auréo Marginata lance sa future campagne florale et pas besoin d'élection pour voter pour son admirable parfum, il faut d'ailleurs que j'enveloppe son coeur pour éviter qu'avec les gelées il ne vienne à disparaître


Juste à côté le rosier Fraise des bois tente une fructification stérile, il aura droit à un savoureux enrichissement puisque planté en pot


Ma centaurée profite des derniers rayons du soleil ...


Covent Garden remonte gracieusement, il m'a fait un petit cynorrhodon que j'ai mis de côté pour récupérer les graines que je sèmerais bientôt


Chartreuse de parme et son bouton dodu


Un petit cyclamen planté au pied de mon rosier William Shakespeare fleurit pour la première fois dans mon jardin, il embellit ce coin du massif désormais à l'ombre


tandis qu'au dessus s'élèvent les cosmos jolis et fleuris, j'ai hésité à les tailler préférant les laisser prospérer malgré les températures en chute libre


Le rosier Bora Bora sera le symbole illuminant cette période difficile et sombre qui a plongé Paris dans l'horreur et  la crainte du lendemain