Une histoire de patience

Le proverbe dit que "patience est mère de toutes les vertus"

Ce proverbe pourrait tout à fait s'appliquer aux aléas climatiques de ces dernières semaines et au fait qu'il pleuve, vente, neige sans cesse depuis quasiment début février sans que nous ayons pu voir le soleil plus d'une journée, la lumière et le soleil manque, bref, il faut attendre que le printemps arrive et avec lui les belles journées et la douceur qui nous fait défaut, patience, patience et encore patience

L'impatience se retrouve au jardin qui bruisse de vie à l'annonce d'un printemps tout proche, il y a les courageuses qui fleurtent avec l'hiver  et se parent de couleurs attrayantes

Ici euphorbe et hellebore pink spotted couverte de boutons floraux

alors que le pied de l'orientalis joue la mixité entre le blanc pur et le noir profond

et le Daphné au charme fou qui est couvert de boutons floraux au parfum que l'on ne perçoit que le nez dans les fleurs

Il a les petits coussins moelleux et doux que j'aime à froler dans ma quête printannière, la verdure gagne du terrain sur le brun et le gris des feuillages endormis

Lithodora gremil, phlox emerald cushion blue, phlox candy stripes, viola cornuta king henry

L'hydrangéa pétiolaris ne dort que d'un oeil et n'attend qu'un petit rien pour s'épanouir pleinement, celui-ci il faudra que je le surveille pour le guider sur l'appentis...  pour l'anecdote, je regardais la dernière fois une émission à la télévision où le présentateur parlait justement de ce grimpant volontaire et prononçait hydranga alors que j'ai toujours appelé cette espèce hydrangéa en appuyant bien le é... c'est comme pour le oe dans l'o, on appelle ça une ligature de o et e qui se prononce différemment selon le mot emprunté.

L'envie de plénitude gagne du terrain du côté des digitalis qui s'épanouissent un peu partout, je devrais découvrir leur floraison cette année 

Les penstemons sont restés d'un beau vert soutenu pendant tout l'hiver (qui n'est pas encore terminé) et ils sortent de nouvelles petites feuilles, dire que je pensais qu'ils ne passeraient pas le gel

 

La jolie persicaria orientalis installée en terre l'année passée fait déjà de nouveaux bébés un peu partout, j'aurais peut être du la canaliser mais j'aime tellement son port gracieux et ses longues tiges souples ou fleurissent des épis d'un rose framboisé divin

Une inconnue qui s'épanouit au jardin en cette fin d'hiver, je n'ai plus l'étiquette (il faut que je la cherche), je crois qu'il s'agit d'une alchémille mais bon !!!

L'aster rosa perle n'attend pas lui que le printemps arrive, il annonce avec force l'arrivée des beaux jours

Sa voisine, la belle sanguisorbe menziesii s'accomode sans mal des nombreux adventices qui vont bientôt faire connaissance avec le griffoir de la jardinière en mal d'occupations

Mon joli cyclamen a proliféré au milieu de la mousse du massif près de la terrasse, l'hiver ne l'aura pas impacté alors que je pensais le contraire, l'ancolie n'est pas en reste elle non plus puisqu'elle émet de nombreuses petites branches au feuillage dentelé

L'hespéris s'est confortablement installée dans le massif près de la terrasse où elle prend une telle ampleur qu'il a fallu que j'intervienne pour éviter la disparition pure et simple des autres plantes et fleurettes installées là

J'avais déjà déplacé un pied au fond du jardin à l'automne dernier, force est de constater qu'il prend lui aussi de l'ampleur et me fait de multiples rejetons qu'il va falloir que je pense à transférer en potées pour les emmener dans mon futur jardin

Je ne vous ai pas dit que nous avons l'intention de louer une camionnette pour transporter nos petits arbustes, rosiers, plantes et autres potées qu'en fin de compte je ne laisserais pas... (à moins que nous ne changions d'avis devant la multitude)

Mais revenons à nos moutons... non, que dis-je à mes plantes !!!

Sur les multiples bulbes d'allium aflatunense plantés là fin 2014 je n'en ai retrouvé qu'un seul à mon grand dépit, les autres ont tout simplement préféré rester sous terre

Du côté du potager l'ail des ours ressort fidèlement chaque année, il faut que je pense à la transférer en potée dans les jours à venir, une petite acalmie devrait pouvoir m'aider à gratter un peu au jardin histoire de m'oxygéner et nettoyer ce qui doit l'être, la collecte des déchets verts reprend le 29 mars prochain, il était temps, la pelouse attend d'être tondue

Ma pivoine japonaise émet maintenant des bourgeons feuillus qui bientôt éclateront, j'aurais aimé l'emmener avec moi mais il parait qu'il ne faut pas déplacer une pivoine alors je la laisserais là aux bons soins des futurs propriétaires

Juste à côté de la pivoine pousse mon pied de papaver oriental, un pied énorme et en pleine santé et pourtant lors de mes travaux de l'année passée il avait subit mes nombreux piétinements qui avaient endommagés considérablement son joli coeur... il ne m'en a pas gardé ombrage puisqu'il a repris du poil de la bête

Nichés entre le pied de ma pivoine et du papaver poussent des petits bulbes oubliés, seraient-ce mes tulipes Belle de nuit  qui avaient disparues ou les fritillaires ?? that's the question....

Mon céanothe bleu a qui j'avais fait une coupe franche à l'automne est déjà en train de produire ses futurs bourgeons floraux, je crains qu'il ne veuille s'affranchir trop tôt des gelées et de l'hiver qui pointe encore le bout de son nez

Ma corète bourgeonne encore et toujours, avec la douceur annoncée elle devrait pouvoir démarrer sa floraison dans les prochains jours, c'est souvent elle qui est lance le début des floraisons, elle et son copain le forsytia que j'ai d'ailleurs oublié sur les photos

Sous son voilage blanchâtre l'abricotier tente de prendre lui aussi un peu d'avance, bien m'en a pris de le recouvrir, ainsi protégé ses fleurs ne seront pas impactées par de futures gelées matinales 

Le rosier Fraises des bois emet un nouveau et joli feuillage vert bordé de rouge cuivré alors que l'Akebia n'en finit plus de prospérer

et comme pour annoncer la fin de l'hiver les narcisses Erlicheer seront les prochains à prendre la relève avant la venue des tulipes qui suivront

des petites jonquilles adorables

Dans la potée le blanc pur des jacinthes et le bleu fabuleux des muscaris s'accordent à merveille et font un bien joli mariage

En une seule petite semaine ma clématite Daniel Deronda joue l'escalade et s'accroche un peu partout sur la treille en bois

Le lierre aux teintes sépias fera le clou de cet article un peu long j'en convient mais je voulais vous faire découvrir la nature qui repart dans mes quelques mètres carrés de jardin qui devrait assurer côté floraisons cette année, cela me permettra de vous faire de belles photos, oui, je vais m'atteler à découvrir le format Raw que l'on dit lourd mais inégalable dans le rendu des images

@ bientôt amis lecteurs et un merci tout particulier à Nath à qui je dédie cet article

Pivoine japonaise

une jolie pivoine illumine chaque année le bosquet situé au fond du jardin, ses énormes boutons rivalisent de beauté avec le superbe choisya qui lui sert d'écrin de verdure. Elle démarre sa floraison en prenant une teinte rose bonbon très joli

puis successivement elle passe par des coloris entre le blanc et le rose crème teinté d'abricoté, ses pétales alors s'étalent pour finir par tomber

Lorsqu'elle se meurt, il ne reste que les excroissances vertes, il est temps alors de la couper pour qu'elle se repose avant une nouvelle floraison l'année qui suit. 

Son parfum est vraiment très particulier, j'avoue que je ne reste pas longtemps le nez dessus et cette année elle m'a fait le plaisir de sortir un rejet à environ un mètre de l'endroit où elle est plantée, gageons que ce bébé saura prendre ses aises au fil du temps.